Un accord COVID donnant un « reste à charge pour les salariés » et un « reste à prendre pour le patronat »
L’idéologie libérale qui dirige notre pays a fragilisé notre industrie et notre système de santé. La pandémie du Covid déclenche une crise économique et sociale. Le Gouvernement s’est engagé dans la préservation des intérêts des entreprises – c’est-à-dire du patronat – en appelant les travailleurs à la solidarité.
Pour le patronat : vendre au son du clairon, jeter au son du canon
Dès le début de la période de confinement, le patronat a annoncé l’hémorragie : près de 3 intérimaires (ETP) sur 4 se retrouvaient sans activité. Le patronat s’était délesté de ses forces vives et réclamait le bouclier financier du contribuable.
Ainsi, le patronat a obtenu du gouvernement des prérogatives exceptionnelles, notamment la maîtrise de 10 jours de RTT et d’heures placées sur les CET. Ne reste à négocier que les 6 jours de congé payé permis par les ordonnances. C’est chose faite en ce 1er avril, le patronat du travail temporaire proposant pour prendre les 6 jours de congé payé des permanents. Farce ou attrape ?
C’est la première fois qu’un accord est présenté sans contrepartie. Le patronat est allé au bout de sa logique de « distanciation sociale » !
Pour FO, un objectif : le maintien du pouvoir d’achat des travailleurs !
Pour FO, cette crise doit appeler à la solidarité de tous… à commencer par celle du patronat :
- Dès lors que les conditions de sécurité sont réunies, les permanents disponibles doivent pouvoir poursuivre leur activité : soutenir les intérimaires, et répondre aux besoins particuliers des entreprises clientes en cette période. Fermer les agences constitue un non-sens au regard du rôle des permanents d’agence sur le marché du travail. Pour les permanents qui – de manière exceptionnelle – devraient être placés en activité partielle, FO demande le versement par l’employeur d’une indemnité complémentaire afin que le permanent conserve le montant de sa rémunération nette.
- Pour les intérimaires dont la mission a été interrompue par l’urgence sanitaire et qui doivent être placés en activité partielle (CTT et CDII), FO demande le versement par l’ETT d’une indemnité à hauteur de la rémunération convenue. Les intérimaires en intermission (à la fin du terme prévu pour leur mission) doivent bénéficier auprès de leur employeur de la garantie légale (GMMR), sans bénéficier de l’aide du contribuable.
Suivez une Organisation qui défend vos intérêts et vos droits !
Contacts
Mathieu MARÉCHAL • Responsable de branche FO Intérim • 06 59 11 60 27
Béatrice CLUZEL • Responsable de branche FO Intérim • 06 85 37 03 44